La Fondation Le Roch-Les Mousquetaires, en lien avec l’Union des Auto-Entrepreneurs et des Travailleurs Indépendants, publient régulièrement depuis 2009 l’Observatoire de l’Auto-Entrepreneuriat.

Ainsi, au regard de la crise sanitaire de la COVID-19 et de ses conséquences économiques sur les auto-entrepreneurs et sur les indépendants, une enquête a été menée du 21 décembre 2020 au 8 janvier 2021, sur 3 320 répondants sur toute la France.

Les auto-entrepreneurs interrogés

Cette enquête exceptionnelle a été réalisée grâce à 3 320 répondants sur toute la France :

  • dont 2 681 en activité et pour 72% d’entre eux en activité principale,
  • dont 482 en projet de création d’activité et pour 75% d’entre eux d’ici 3 mois,
  • dont 157 ayant radié leur activité et pour 50 % d’entre eux en 2020.
  • 61,4 % d’entre eux habitent dans une ville petite ou moyenne, 38,6 % dans une grande ville,

  • 55,4% d’entre eux ont de 45 à 60 ans, 20,5% d’entre eux ont de 30 à 45 ans, 19,3% d’entre eux ont plus de 60 ans, 4,8% ont moins de 30 ans,

  • 80,7% sont à leur compte, 14,5% ne le sont pas mais vont se mettre à leur compte, 4,8% ont arrêté leur activité,

  • 50,6% cherchent un façon de se faire connaître et trouver des clients, 36,1% cherchent comment retrouver une motivation et traverser les difficultés, 34,9% souhaitent relancer leur activité sur le web / passer au e-commerce, 32,5% souhaitent bénéficier de financements et connaître les aides disponibles au niveau local,

Un deuxième confinement compliqué pour les auto-entrepreneurs

  • 83,6 % des auto-entrepreneurs ont repris leur activité après le 2e confinement, mais 44,8 % ont retrouvé moins de 20 % de leur CA 2019, 17,9 % entre 20 & 40 % de leur CA 2019,

  • 10,4 % ont réalisé entre 60 et 80 % de leur CA 2019, et 9 % + de 80 % de leur CA 2019

  • 7,4 % des auto-entrepreneur n’ont pas retrouvé d’activité à cause de la fermeture administrative, et 9% pour raison personnelle,

  • depuis la fin du 2e confinement, aucun auto-entrepreneur n’a fermé ou radié sa structure. La moitié d’entre eux ont arrêté leur activité ont fermé ou radié leur entreprise il y a plus d’un an,

  • 25 % d’entre eux ont radié leur entreprise en 2020, 25 % il y a moins de 6 mois

  • 50 % d’entre eux n’ont plus d’activité et plus de revenus, 25 % sont demandeurs d’emploi, et les 25% restants sont retraités.

  • 48 % des auto-entrepreneurs ayant repris leur activité souhaitent de l’aide et être encouragés dans la reprise de leur activité, et avoir un soutien financier mensuel jusqu’à ce qu’ils parviennent à un chiffre d’affaires suffisant,

  • 22 % d’entre eux souhaitent continuer à bénéficier du fonds de solidarité,

  • 16 % veulent une aide à la digitalisation,

  • 15% souhaitent bénéficier d’une suspension des poursuites,

  • 11 % veulent souhaitent percevoir l’allocation chômage de 6 mois dans le cadre d’une liquidation judiciaire de leur entreprise.

Les aides de l’État pour les auto-entrepreneurs

  • 83,6 % des auto-entrepreneurs jugent que l’année 2020 a eu un impact économique important voire très important sur leur activité, et 44,8 % un impact très important, mais dans l’ensemble ils n’ont pas sollicité les aides de l’État auxquelles ils avaient droit (URSSAF, régions, report de cotisations sociales, PGE…), sauf le fonds de solidarité,

  • 41,8 % ont obtenu le Fonds de Solidarité,

  • 26,9 % estiment ces aides à peine suffisantes,

  • 28,4 % les jugent insuffisantes,

  • 10,4 % les trouvent même dérisoires,

  • ils ne sont que 34,3 % à trouver ces aides suffisantes.

  • 41,8 % des auto-entrepreneurs n’ont pas eu de difficultés pour demander et obtenir ces aides,

  • mais 35,8 % d’entre eux ont eu du mal à trouver de l’information, et 32,8 % un interlocuteur,

  • 27,9 % des auto-entrepreneurs interrogés ont jugé les accès aux sites de demande trop complexes, et 22,1 % ont rajouté la complexité des formulaires de demande.

L’investissement des auto-entrepreneurs dans l’équipement sanitaire

  • 70,1 % des auto-entrepreneurs n’ont pas investi dans un équipement ou un nouvel agencement pour suivre les recommandations sanitaires,

  • 29,9 % ont réalisé ces investissements,

  • parmi eux 23,9 % pensent que cet investissement leur a plus coûté que rapporté,

  • 6 % pensent l’inverse,

  • et d’une manière générale, les auto-entrepreneurs sont assez sceptiques en ce qui concerne ces investissements et leur utilité. En effet, seulement la moitié des interrogés les jugent indispensable pour les années à venir.

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